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EN CORÉE

et avec la plus grande minutie fait la clarté sur cette genèse.

À quelle époque traversa-t-elle la Chine pour s’implanter en Corée ? C’est ce qu’il ne m’a pas été possible de déterminer.

Le Coréen, comme le Chinois, invoque indistinctement Bouddha ou Koung-Fou-Tseu (Confucius).

Le premier, en son essence, contient l’âme des ancêtres. Il est le Tout, l’Unique ; mais il est aussi l’Ignoré, l’Impalpable. Le second explique le premier. Il est l’initiateur et, possédant la connaissance de toutes choses, est invoqué dans tous les besoins de la vie.

Chez aucun peuple, le culte des esprits n’a obtenu une telle prépondérance que chez les Chinois et, par suite, chez les Coréens. La moindre altération de la santé, les épidémies, les chagrins familiaux, tout est rapporté à l’influence néfaste des génies.

Selon Confucius, les esprits sont témoins de tout. Et c’est pour cette raison, dit-il, « que les moindres actes de l’humain seront réfléchis sans cesse et tournés vers le bien, puisque rien ne demeure caché ».