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EN CORÉE

et quelques membres des plus puissants de la famille royale.

Malgré l’avis de surseoir donné par les chefs de la conspiration, les affiliés se portèrent en foule autour du ministère, y firent irruption, massacrèrent tous les Coréens qui sortirent de la salle, et l’un des princes de la famille de la reine, — Ming-Yong-Hick, — frappé de deux coups de sabre à la tête et au cou, ne dut son salut qu’à l’intervention de M. Von Hollendorff, sujet allemand, qui le couvrit de son drapeau.

Cependant les Japonais massés à Tchemoulpo n’avaient pas été prévenus à temps par leurs compatriotes. de Séoul, et ne purent arriver avant que les Chinois, en nombre, ne se fussent interposés. Un combat se livra dans les rues de Séoul, mais aucun Européen ne fut molesté, et la circulation ne fut pas même interrompue.

Les Japonais se sentaient faiblir.

Le peuple coréen, généralement hostile au parti du Taï Wan-Koun, massacrait les vieillards, les femmes et les enfants, partie négligeable cependant dans l’esprit indigène.

Ceux qui purent se sauver vinrent se réfugier à l’ambassade. On les enserra au milieu des soldats japonais,