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EN CORÉE

Il me reste deux kilomètres à franchir avant d’atteindre la salle d’audience, et je les ferai à pied, quel que soit le temps, ou torride ou glacial, que la pluie me trempe ou que la poussière m’aveugle, et sans cesse infecté par les mauvaises odeurs qui s’échappent de tous côtés.

Je marche ainsi, résigné, parcourant d’innombrables cours, enjambant des ruisseaux, traversant des ponts, puis retrouvant indéfiniment des cours, des jardins et des allées.

Enfin ! un repos. Mon guide m’arrête dans la salle qui précède celle des audiences. Je suis au centre de la résidence. Cependant, les appartements royaux sont encore éloignés, et j’attendrai ici que le roi les ait quittés pour passer dans la salle des réceptions.

Des allées plantées d’arbres entourent cette partie du palais et l’ombragent. Dans des vases placés à égales distances, j’admire des azalées venues du Japon. J’aperçois des pivoines et des chrysanthèmes, fleurs devenues presque nationales, des camélias et des roses