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EN CORÉE

social, économique, commercial et politique. C’est un homme accueillant et intelligent, de qui l’excessive timidité provient, sans aucun doute, des révolutions nombreuses et sanglantes auxquelles il a été mêlé.

Ce monarque aime à s’instruire. Il veut être éclairé sur les sciences, les arts, les lettres que l’on cultive dans les beaux pays d’Occident. Il comprend facilement et surprend par la hauteur de ses vues, la rapidité et la netteté de ses remarques, le tact et la droiture de son jugement, ainsi que j’ai pu l’apprécier par la suite.

Il y a quelques années encore, l’étiquette exigeait que les étrangers reçus à la cour — bien qu’on ne pût les astreindre au salut coréen, qui consiste, comme on sait, à se traîner à quatre pattes — se tinssent néanmoins devant Sa Majesté l’échine courbée et les yeux baissés.

Mais, à la réception du dernier résident de France, celui-ci refusa formellement de se soumettre à cet usage.