Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/108

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voilà comment viennent la fortune et la reputation. Je ne suis pas surpris que, malgré- tous vos livres, et. la compagnie de Mons, qui est tres-aimable, vous ayez des moments d’ennui dans votre seigneurie, et quelque envie d’en sortir; ce sont lA les dégouts que l’ou eprouve, au milieu des grandeurs; et puis, je vois d’autres tfaisonvs A votre ennui : il vous faut etre continent, cela vous fache; mais A quelque chose malheur est bon, et votre santé y prendra des forces. Meyronnet * m’a dit que M. de Biron? avait accorde de l’emploi A M. votre frere *, et_ que vous le faisiez joindre : nous ’ l’8l.lJ8Dd0IlS ZWBC €mpl‘€8S€IIl6II$. JQ VOIIS PHG, 111011 cher Mirabeau , de lui demander son amitie pour moi; celle que j’ai pour vous s’etendra naturellement sur lui·; faites·la lui agreer, et continuez-moi la votre; elle est pour moi d’un prix inestimable.

En relisant ma lettre, il m’a semblé qu’elle était un peu obscure ; mais je ne ferai pas un commentaire ; il y a bien des choses qui ne se peuvent corriger ; le remède serait pire que le mal. J’oublie de vous faire des excuses sur ce que j’i}l l3»l`dé A VOUS l’ép0I}dI`B; pitt]!.-€lI‘B (IUC jB I’l•8ll 3i PHS besoin; mais je suppose volontiers ce`qui me fait quelque

• Il y avait, en Provence, deux branches de Meyronnet : les marquis de Cluitaauneu/Q et les barons de Sam!-Mare. La terre de ces derniers touchait celle de Vauvenargues. Ces deux branches ont fourni des magistrate estimés au Parlement et à la Cour des Comptes de Provence, et toutes deux subsistent encore. Le Meyronnet dont il s’agit ici, appartenait aux Sainttblarc, et servait, comme o8icier, dans le meme regiment que Vauvenargues. — G.

  • Colonel du regiment du Roi, infanterie, ou servait Vauvenargues. — G.

¤ Louis-Alexandre, chevalier, puis comte de Mirabeau; entre au Regiment du Roi, ainsi que Vauvenargues l'annonce ici, A l’Age de 13 ans (il etait ue le 6 octobre i72&), il le quitta. avec ie grade de capitaine, en t7!48, pour épouur, dit Lucas-Montign1y(}llémcircs de Mfrabeau), dans le paroxycme d’tme passion inscnsée, une fille, du nom de Navarre, échappée du harem du maréchal de Saxe; Cette equipee, s’il avait pu en etre temoin, eut, à coup sur, chagriné Vauvenargues, qui s’interessait à cet enfant, ainsi _que nous le verrona plus loin,·et l’avait pris, au regiment, sous son patronage. u Louis- ·· Alexandre, ajoute Lucas-Montigny, compromis serieusement par ce triste mariage, mais bientot veuf, quitta la France, et prit du service en Allemagne; devint grand-chambellan et conseiller·prive du margrave de Brandebourg·Bareutli; epousa une jeune Allemande, Juli ne-Dorotbée-Sylviv. nee comtesse de Kunsberg, et mourut prematurement, sans postérite, le 21 juillet 1761. » — G. .