Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/120

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· · s ¤ 104 CORRESPONDANCE. l8. — VAUVENARGUES A MIRABEAU. A Paris, le 6 septembre 1738. Je suis ilatteur, mon cher Mirabeau, comme vous etes méchant. Vous dites la vérité ; j’avoue que c’est un défaut, mais vous l’avez plus que moi; je ne loue pas le bien comme vous blamez le mal; mes louanges sont toujours fort au- dessous de ma pensée, et, si vous les condamnez, vousfaites votre procés. Je n’ai vu M. de Saint-Georges que deux fois: je me reproche cette négligence, quoiqu’elle soit appuyée sur quelques raisons; j’irai le voir aujourd’hui, et j’espére etre, un jour, a meme de former plus de liaison avec lui. Mon pére vous fait mille compliments; il se prépare a quitter ce . pays-ci. Adressez—moi, je vous prie, votre premiere lettre a Aix; nous Y Serons a la tin de ce mois, si quelque chose ne vient a la traverse. Encore un mot de M. de ·Saint—Geor- ges : j’ai un regret infini a l’avoir connu si tard; je sens le prix de cette connaissance; mais je n’admets point ce que _ vous dites de votre prétendue générosité : vous connaissez trop votre ami, pour craindre des préférences, et vous en étes trop `connu. Adieu , mon cher Mirabeau; je devrais avoir quelque honte de vous répondre si tard; mais on est dégouté d’écrire apres avoir lu vos lettres; on y songe plus d’une fois *. 19. - LE MEME AU MEME. A Aix, le 9 novembre 1738. J’ai retardé ma réponse, mon cher Mirabeau, pour vous donner le temps d’arriver a Paris : je présume que vous y etes actuellement, et je souhaite fort d’avoir de vos nou- velles. Il n’y en a pas de récentes dans ce pays-ci. On n’y est • A cette Lettre, et aux trois suivantcs, les réponses de Mirabeau manquent. - u.