Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/13

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L’un a deja toute l’elevation de son coeur, l’autre, toute la verve de son esprit; Pun, sa tenue parfois trop discrete, l’autre, sa fougue toujours intemperante; l’un, son air noble et grave, l’autre, son tour vii et amusant. Ce contraste entre deux hommes de valeur reelle, quoique inegale, ne peut manquer d’exciter vivement Pinteret.

Dans mon travail d’annotation, je me suis attache surtout A donner les renseignements necessaires sur les noms et les faits que contient la Correspondence. J’ai puise ces renseignements aux meilleures sources, et je me suis principalement aide des Hemoires dc Mirobeau et des Rm d’Ai.z:, livre aussi interessant qu’exact, auquel Pauteur, M. Roux- Alpheran, aurait pu donner un titre moins modeste. J’ai conserve, d’ailleurs, dans le reste du volume, les notes des editions Suard et Briere, et j’y ai joint, comme je l‘ai dit plus haut, celles de M. G. Lucas—Montigny. Eniin, le volume est termios par un Index alphabetiquc donnant le resume complet des matieres contenues dans l’edition entiere. Je puis parler avec éloge de ce dernier travail, car il ne m‘appartient pas: je le dois A un ami de Vauvenargues et des lettres qui, A mon grand regret, ne m’a pas permis de le nommer.

En terminant ici mon role d’editeur, et en me separant d’une oeuvre qui ¤’a occupe plus d’un an sans relache, je n’ai qu’un vceu A former, c‘est que Ie public en tire le fruit que j’en ai tire pour moi-meme. Ce n’est pas sans profit qu‘on entre en commerce intime avec le plus attachant des moralistes, avec l'homme qui a dit et prouvé que les grandes pensées vienncnt du coeur

1er juillet 1857.

G.