Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/172

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156 CORRESPONDANCE. et malheur aqui cs. tombel Adieu, mon cher Saint-Vincens. Peu de jours avant que je partisse de Provence, il vint un ordre a M. d’Argens ‘ d’informer sur un crime énorme ; c’étaient la les termes de M. le Chancelier. Tu me feras plaisir de me mander les suites et le détail de cette aifaire ’, si elle est venue a ta connaissance. J’ai eu cent fois la pen- sée de te le demander; mais elle ne s’oli`re jamais que . quand ma lettre est cachetée, et j’allais encore l’oublier. ‘ lt6. — MIRABEAU A VAUVENARGUES. . De Paris, ce 2.3 déeembre U39. Nous nous sommes perdus, mon cher Vauvenargues; je viens de faire des voyages de deux mois, et vous m’avez oublié. Me voici, mainteuant, fixé dans cette ville que vous aimez tant, et si fixé, ·que j‘y ai maison, et que je me ruine en meubles. Donnez-moi donc de_ vos nouvelles, dans la rue Poissonniere, au coin du boulevard, quartier de Notre- Dame de Bonne·Nouvelle, et relions un commerce qui, outre Pagré- ment, peut nous étre utile h l'un et a l`autre. Adieu, mon cher Vauve- nargues; donnez-moi des nouvelles de mon frere, et aimez-moi. A7. - VAUVENARGUES A MIBABEAU. ' A Ve1·dnn,le 29 décembre H39. . ` Si j’avais eu votre adresse, mon cher Mirabeau, lorsque vous couriez le monde, vous auriez eu une longue lettre de moi, sur l’ambition, sur la gloire, sur 1a_folie de perdre son _ temps it Bordeaux, et de se Hatter tout seul que l’on puisse

  • Alexandre-Jean-Baptiste de Boyer d’Aiguil1es, ou d’Aguilles d’Argens

(1708-1783), fut president au Parlement de Provence. En 1763, vietime de son zele pour les Jésuites, qu’il avait défeudus en vain, sur-la requisition du Procureur-général Mouclar, son parent, il fut condamné au bannissement perpétuel. Il était frere puiné du marquis d'Argens, cbambellsn du mi de Prusse, ami, puis ennemi de Voltaire, et auteur den Lettrcs Juivcs et de la Philosophie du bon-sms. Malherbe, allié aux Boyer, les avait institués ses . béritiers. -— G. } * J’a.i vainement chcrché de quelle ajfaire il s’ngit. - G.