Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/20

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· I 4 DIALOGUES. ` nesvnmux. _ » I1 est vrai : nous jugeons trés·mal des actions d’autrui; nous ne nous mettons jamais a la place de ceux que nous blamons. Si nous étions capables d’une réilexion sérieuse sur nous-memes et sur la faiblesse de l’esprit humain, nous excuserions plus de fautes; et, contents de trouver quelques vertusdans les meilleurs hommes, nous saurions les estimer et les admirer, malgré leurs vices ’. · " - 2. -— FENELON ET BOSSUE'l`. O ` nossuu r. ‘ ` Pardonnez-moi, aimable prélat; j’ai combattu un peu vivement vos opinions, mais je n’ai jamais cessé de vous estimer. » _ ` rsmznox. _ Je méritais que vous eussiez quelque bonté pour moi: vous savez que j’ai toujours respecté votre genie et votre éloquence. . uossmrr. Et moi, j’ai estimé votre vertu jusqu’au point d’en etre jaloux. Nous courions la meme carriere; je vous avais re- gardé d’abord comme mon disciple, parce que vous étiez plus jeune que moi; votre modestie et votre douceur m’a- vaient cha.rmé, et la beauté de votre esprit m’attachait it vous; mais, lorsque votre réputation commenca lt balancer la mienne, je ne pus me défeudre de quelque chagrin ; car vous mfaviez accoutumé it me regarder comme votre maitre. FENELON. Vous étiez fait pour l’étre a tous égards; mais vous étiez ambitieux : je ne pouvais approuver vos maximes en ce point. ` — l Voit la 33c li·*[le.riou (sur la 1`oléruuce), ctla Mu.rimr 395°.`—— G. 4 ° i