Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/265

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CORRESPONDANCE. 249 neur d’etre syndics de la noblesse de Provence); mon pere a eu celui de commander a Aix, pendant la peste, plus jeune que je ne suis * ; mon frere a été tué depuis, en Corse ’ , au service de Sa Majesté. Le nom de ma famille est Clapiers. Le premier de mes peres, connu en Provence , était gouverneur de la ville d’Hyeres, et premier écuyer de Robert, roi de Naples et comte de Provence, comme il conste par son testament fait en 1330 ’, et vérilié a la chambre des Comptes.; je_m’oifre de faire paraitre, par des titres incontestables, ma filiation jusqu’a lui. Les memes titres feront voir encore un éveque de Toulon ‘ de ma famille, chancelier, et commissaire·géné· ral des finances du roi René. Je n’ose insister davantage _ sur des titres peu considérables pour monsieur le duc de Biron ‘; mais M. Du Muy 6, qui est ne en Provence, peut me faire connaltre plus particulierement, s’il veut se souvenir d' une famille qui est tres-attachée a la sienne. .

  • Vauvenargues se trompe : au moment ou il écrit ce Mémoire, il n’a pas

encore 28 ans, et, au moment de la peste d’Aix, son pere en avait 30 (voir la 1'• note de la page 97). Il aurait pu ajouter qu’a cette occasion, en 1722, son pero recut du Roi une pension de 3,000 livres et le titre de marquis : mais on comprendi qu’en cette circonstance, Vauvenargues se souciat peu de rappeler que son marquisat était d’auasi fralche date. — G.

  • Voir la 3• note de la page 235. — G.

3 Le personnage dont il s'agit s'appelait Jean de Clapiers, et sou testament ‘ fut recu par Dracon, notaire a Hyeres, le 2 aout 1330. ll avait épousé Mar- guerite de Castellane, et il avait un frere, Etienne de Clapiers, abbé de Saint- Victor. — G.

  • Pierre de Clapiers, éveque do Toulon par bulles du pape Eugene IV,

datées du mois d’octobre 1lilr0, a Florence. — G.· 5 Vauvenargues, en enet, aurait pu citer, entre autres, Franeois de Cla- piera, seigneur de Pierrefeu, qui fut lieutenant-particulier au siege d’Aix, puis conseiller a la cour des Comptes (1556), enfln conseiller au Parlement (17 octobre 1571). ll a laiasé un Traité do droit, fort estimé de son temps, et une chronologie des comtes de Provence. C’est par son mariage avec Mar- guerite de Séguiran, dame de Vuuvenargues, que la terre de ce nom est écbue` a la famille. — G. ‘ ° ll y avait deux freres Du Muy : Joseph·Gabriel-Tancrede,·né en 1707, et Louis-Nicolas-Victor, ué en 1711. L’a1né, marquis Du lluy, oomte de Grignan, de la Renarde, etc., devint lieutenant·général; le second, eelui, vraisembla- blement, dont Vauvenarguea Veut parler, fut ministre de la guerre, marécbal, et mourut le 10 octobre 1775. Son oraison funebre fut pronqncée, dans l’église des Invalides, par M. tie Beauvais, éveque de Senez, prédicateur, alors, en grande reputation. — G. `