Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/278

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n 262 CORRESPONDANC E. . 95 + LE M_EME AU ROI. A Arras, le 19. décembre {T43. Sire , Pénétré de servir, depuis neufans, sans espérance, dans les emplois subalternes de la guerre, avec une faible santé, je me mets aux pieds de Votz e Majesté, etla supplie tres·hum- blement de me faire passer du service des armées, ou j’ai ` le malheur d’étre inutile, a celui des affaires étrangéres, on mon application peut me rendre plus propre. Je n’oserais dire a Votre Majesté ce qui m’inspire la hardiesse de lui de- mander cette grace; mais peut·étre est-il difficile qu’une confiance si extraordinaire se trouve dans un homme tel que moi, sans quelque mérite qui la justifie. ll n’est pas besoin de rappeler a Votre Majesté quels hommes ont été employés, dans tous les temps, et dans les affaires les plus ditliciles, avec le plus de bonheur. Votre Majesté sait que ce sont ceux-la memes qu’il semblait que la fortune en eut le plus éloignés *. Et qui doit, en effet, servir Votre Majesté avec plus de zéle qu’un gentilbomme qui, n’étant pas né a la cour, n’a rien a espérer que de son maitre et de ses services?.} e crois sentir, Sire, en moi·méme, que je suis appelé a cet honneur, par_quelque chose de plus invincible et de plus noble que l’ambition. Monsieur le duc de Biron, sous qui j’ai l’honneur de servir, pourra faire connaitre ma naissance et ma conduite A Votre Majesté, lorsqu’e1lele lui ordonnera; et j’espere qu’elle ne trouvera rien , dans l’une ni dans l’autre, qui puisse me fermer l’entrée de ses graces. Je suis, avec un tres-profond respect, etc.

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