Page:Vauvenargues - Œuvres posthumes éd. Gilbert.djvu/282

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266 ` CORRESPONDANCE. `100. — AMELOT A VAUVENARGUES. _ O A Dlarly, le 26 janvier ITM. J°ai regu, Monsieur, la lettre que vous avez pris la peine de m’écrire, et a laquelle vous en aviez joint une autre pour le Boi, dont j`ai fait lecture a Sa Majesté '. Je ne puis que louer le zele qui vous porte a vouloir la servlr dans les affaires étrangéres, depuis que vous avez re- connu que la faiblesse de votre santé ne vous permettait plus de suivre le métier des ar ·¤ es. Je serai tres-aiae de trouver des occasions de pro- poser`au Boi de faire usage de vos talents, et de vous donner des mar- ques des sentiments avec lesquels je suis, Monsieur, plus parfaitement que personne, entiérement a vous. 101. — VAU VENARGUES A SAINT·VINCENS. A Arras, le 26 janvier {N4. J’ai quitté le régiment du Roi, mon cher Saint-Vincens, et il n’y a pas d’apparence que je trouve un autre emploi dans le service. Je vous ferai le détail de mes raisons, des que je serai un peu tranquille; mais j’ai été saigné aujour· d’hui, étant de garde, et cela ne me permet pas de vous écrire aussi longtemps que je voudrais. ll doit y avoir it Aix, depuis six mois, un chirurgien nommé Fournier, qui a passé plusieurs années a Prague, et qui m’y avait prété cent pistoles, que je lui ai rendues avec exactitude. Cet homme m’avait promis, en passant a Nancy, de me préter encore deux mille francs a intérét, et de me les envoyer al’armée, dés qu’il aurait arrange ses all`a.i_res. Tachez, mon cher Saint—Vincens, de le déterrer, et, a quel- que prix que ce soit, engagez-le A me tenir sa parole : je

  • Il est a noter que le ministre ne fait pas la moindre allusion a la lettre

_ précédente, qui est pourtant celle qui l’a déeidé a népondre; mais on com- prend qu’il lni fm commode de supposer qu’il ne l’avait pas recne. — G.