268 CORRESPONDANCE. m’a fait une répouse vague, et qui ne decide rien •. Je suis touché de tout cela, comme un homme qui a de l’ambition, et qui se voit borne de tous cotés par des obstacles presque insurmontables; mais je ne me reproche rien. J’ai toujours fait ce que j’ai pu pour mériter une fortune moins obscure; _ je sais de quel mil on regarde l’ambition d’un homme qui se fonde sur de tels titres; mais il n’a pas été en moi d’eu produire de meilleurs. - S’il y a encore, e Aix, des gens qui se souviennent de moi, et que vous jugiez apropos de leur montrer mes lettres, je vous en laisse entierement le mattre, mon cher Saint- Vincens. Tout le monde vous dira que ce n’est pas comme cela que l’on parvient ; je l’avoue ; mais avais—je de meilleurs moyeus? ll fallait du moins, direz-vous, vous épargner un ridicule : mais il y a des ridicules qui ue nuisent point, et qui, meme, réussissent quelquefois : (Test mal connuttrc le public, dit La Bruyere, que de uc pas savoir hasardcr quel- quefois dc grande.: [adaises. Adieu, mon cher Saint-Vincens; adressez—moi votre pre- mitre lettre a Paris, a l’adresse que l’on vous donnera dans ma famille; je vous prie de la demander e mon frere. Je ‘ compte arriver a Paris vers le 10 février. Mais vous, mon ' cher Saint-Vincens, voulez-vous mourir sans avoir vu la capitale ? 103. —-·LE MEME A VILLEVIEILLE. A Arns, le 5 février ITM. ll est décidé, mon cher baron ’, que je ne deviendrai pas capitaine de grenadiers ‘ au regiment du Boi; je l’ai quitté,
- Cependant, cette répouae, queique tardive et. peu explicite. était sincere,
et le ministre destinait lc premier emploi vacant A Vauveuargues, vivement reoommandé, d’ailIeurs, par Voltaire. (Voir la Lettre i0!••.) - G.
- C’était, sans doute, un sobriquet. de regiment; car Villevieille était. mar-
quia, et c’est sons cc titrc que Vanvenargues Iui udresse toutes ses lettres. —G.
- Vanvenargues était déja capitaino, dopuis cinq ans; mais on suit que
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