. DIALOGUES. 27 nature humaine a pu recevoir du temps sa maturité et sa perfection, ainsi que tous les autres étres de la terre; car nous ne voyons rien qui n'ait sa croissance, sa maturité, ses changements, et son déclin. Mais il ne m’appartient point de déterminer si les arts et la politesse ont apporté Ie vrai bien aux hommes , et enlin si la nature humaine a attendu long-temps sa perfection, et en que] lieu, ou en quel siécle, ` · elle y est parvenue ’. 8. -— PHILIPPE II ET COMINES. _ 1>1=11m1>1>l: 11. On dit que vous avez écrit l’histoire de votre maitre*. Mais comment pouvez-vous le justilier de sa familiarité avec des gens de basse extraction? ‘ commas. - Le roi Louis Xl était populaire et accessible. ll avait, a la vérité, de la hauteur, mais sans cette fierté sauvage qui fait mépriser aux princes tous les autres hommes. Le roi mon maltre ne se bornait point a connaitre sa cour et les grands du royaume : il connaissait le caractére et le génie des ministres et des princes étrangers; il avait des corres- pondances dans tous les pays; il avait continuellement les yeux ouverts sur le genre humain, sur toutes les alfaires de l'Europe; il recherchait le mérite dans les sujets les plus obscurs; il savait vivre familierement avec ses sujets, sans perdre rien de sa dignité, et sans rien relacher de fautorité de sa couronne. Les princes faibles et vains, comme vous, ` • Dans son Discours sur le Caraciére des different: siécles, Vauvenargues avait garde, sur ce point, la meme reserve; quelques années plus tard, en 1750, J.··.l. Rousseau se montrera plus decide, dans son Diacours sur lee Sciences el sur les Arts, couronné par l’Académie de Diion. — G.
- Cominee (Philippe de la Clite de), d’autres écrivent a tort Comminee, his-
torien de Louis XI, naquit au chateau de ·ce nom, 0. quelques lieues de Lille, en M55, et mourut en 1509, au chateau d’Argenton, le 17 aout, suivant Swor- tius, le 1'7 octohre, suivant Vossius -— B.
�
