‘FliAGMESTs. - 63 maintenir dans leur pureté les vérités anciennes, et 5 lea faire eutrer sans cesse dans l’esprit des hommes. Cette avidité que nous avons aujourd’l1ui pour les pensées neu- res est une des plus grandes marques de notre légéreté, et un des plus grands obstacles 5 la vérité ‘. Par 15, on bannit du discours Péloquence, cation la réduit 5 s’exercer sur des idées lines ou abstraites, sur des subtilités et des fantomes, au lieu qu’elle ne devrait s’exercer que sur les vérités les plus importantes et les plus palpables, sur ces vérités que tous les hommes portent en germe dans leur fonds, et dont Yexpression ne semble usée, que parce qu’elles sont plus grandes et plus ntiles que les autres. Bien n’est trop usé pour les hommes, car il n’y a rien qu’ils— ne puisseut savoir mieux qu’ils»ne le savent; rien n’est trop vieux pour les bommes éloquents, car il n’y a rien qu’i1s ne puissent ra- jeunir et rendre encore agréable par la force et le cbarme de leurs expressions=; mais tout est use et devient inutile pour ceux qui ne lisent ou n’écrivent que par vanité, sans génie, sans gout, sans justesse, sans amour de la vérité. S’il y avait, 5 Paris, un lieu oules hommes qui ont quel- que talent pour la parole pussent assembler les jeunes gens, · et prononcer devant eux des discours tantot remplis des _ préceptes de.l’éloquence, tantot écrits sur d’sutres sujets; ou les jeunes gens eux-memes pussent, quand ils le vou- draient, s’exercer 5 la parole, au risque d'étre moqués et méprisés quand ils s’exposeraient mal 5 propos, je ne doute pas que eels ne servit beaucoup 5. maintenir le bon esprit et le bon gout. . On aurait grand tort de juger des auteurs dont je parle · par les morceaux que je cite * : ces morceaux peuvent étre `
- Var. : C’est perdre Péloquenee, et 0ter la vérité de tous les écrits, que
• d’avoir p0¤r la nouveauté cot amour immense qui fuit tout oe qui est connu · etrebattu. • —— Bspprocbez de ls Maximo 220•. ·- G.
- Rapproches des Maximes 308* et 7|3•. -— G.
3 Vsuvonsrgues se propossit de citer de Féuolon, une Priére, et Ie portrait de Pygmalion dans le Télémaque; do Bossuet, la Bn des oraisous fnnebres do _
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