` CKITIQUE A ° l . ~ , D. ' • , I · · DU DUC DE LA BOCHEFOUGAULD. . . AVERTISSEMENT. __ . La repugnanoe que j’ai toujours eue pour les princlpes que l‘on attri- bue au due de La Boehefoucauld, m’a engage a dlscuter quelques-unes de ses Maximes. Ge sont les `erreurs·des hommes illustres qu’il importe le plus do nefuter, leur reputation leur donnant de Pautorlté, et les graces deleurs ecrits les rendant plus propres a seduire '. be duc de La Rocheloueauld a saisi admirablement le coté faible de Pesprit humain; peut-etre n’en a-t·il pas ignore la force"; peut·etre n’a· . t·il conteste le merile de tant d’actions eblouissantes, que pour demas- quer la fausse sagesse. Quelles qu’aient ere ses intentions, l’ell'et m’en paralt pernicieux; son livre, rempli d’invectives delicates contre l’liypo— crisie, detourne, encore auj0urd’h_ui, les hommes de la vertu, en leur persuadant qu’il n’y en a point de veritable. ` Get illustre auteur mérite, d‘ailleurs, de grandeslouanges, pour avoir ele, en quelque sorte, Pinvenleur du genre cfecrire qu’il a ehoisi. J’ose dire que cette maniere hsrdie d’exprimer, brievement et sans liaison, de grandes pensees, a quelque chose do bien eleve. Les osprlts timides ne sont pas capables de passer ainsi, sans gradation et sans milieu, d‘une idee a une autre; Pauteur des Maxima les etonne par les grandes 'de» · marches de son jugement; son imagination agile se promene, sans s’ar·— — reter, sur toutes les faiblesses de l’esprit humain, et l’on voit en lui une waste intelligence qui, laissant tomber au ·hasard ses regards rapides, prend toutes les folies et tous les vices pour le champ de ses relexions. ‘ Cependant, M. ·de La Itochefoucauld n’etalt pas peintre *, talent sans
- Var. : • Ce sont, essontiellement, eommeehaeun suit, les ~errem·s des'
· hommes illust1·esqu’il importo de réfuter, parce que, étant plus acoréditees • et plus speeiouses que les autres, alles sont neosssairement plus dange- ¢ Nusa. r ` - . ~ · » . · ` * Voir la 337* Maximo de Vauvemu-gues. ·~— G. `
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