Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/159

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ne fauroit jouir qu’autant que l’on agit, & que notre ame enfin ne fe poflede véritablement que lorfqu’elle s’exerce toure entiere. Ces faux Philofbphes s’empreffent à détourner l’homme de fa fin & à juftifier l’oifiveté ; mais la nature vient à notre feçours dans ce danger. L’oifiveté nous lafle plus promptement que le travail, &: nous rend à l’aftion détrompés du néant de fes promefles ; c’eft ce qui n’eft pas échappé aux Modérateurs de fyftêmes, qui fe piquent de balancer les ppinions des Philofophes, & de prendre un jufte milieu. Ceux ci nous permettent d’agir, & fous condition néanmoins de régler notre activité, & de déterminer felon leurs vues la mefure & le choix de nos occupations ; en quoi ils font peutêtre plus inconféquens que les premiers, car Us veulent nous