Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/170

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Qu’on ne nous dife donc plus que la mémoire d’un merite éteint, doit céder à des vertus vivantes. Qui mettra le prix au mérite ? C’est fans doute à caufe de cette difficulté que les Grands qui ont de la hauteur, ne se fondent que fur leur naissance, quelque opinion qu’ils ayent de leur génie ; tout cela ei t très-raifonnable, fi. l’on excepte de la loi commune de certains talens qui font trop au-deffus des régies.

Sur La Fortune.

X.

JN I le bonheur, ni le mérite seul ne font l’élévation des hommes. La fortune fuit l’occafîon qu’ils ont d’employer leurs talens. Mais il n’y a peut-être point d’exemple d’un homme à qui le méiite n’ait fervi pour Ça fortune ou contre l’advermé ; cependant t