Aller au contenu

Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

regardent l’oifîveté comme un parti fur & folide. Quand même le travail Se le mérite pourraient nuire à notre fortune, il y auroit toujours à gagner à les embraffer: que fera-ce s’ils y concourent ? Si tout finissoit parla mort, ce feroit une extravagance de ne pas donner toute notre application à bien difpofer notre vie, puifque nous n’aurions que le prélent ; mais nous croyons un avenir, & l’abandonnons au hazard ; cela est bien plus inconcevable. Je laifle tous devoirs à part, la morale & la religion, & je demande : L’ignorance vaut-elle mieux que la fcience, la parefle que l’activité, l’incapacité que les talens ? Pour peu que l’on ait de raifon, on ne met point ces chofes en parallele : quelle honte donc de choifir ce qu’il y a de l’extravagance à égaler ? S’il faut des exemples pour nous décider,