Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/197

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& en fait profeffion avec impudence ; un homme par conféquent inutile aux autres homme’s, qui péfè à la petite fociété qu’il tyrannife ; qui est vain, avantageux, méchant même par principes ; un efprif léger & frivole, qui n’a point de goût décidé, qui n’estime les chofes & ne les reCjKîprche jamais pour elles-mêmes, mais uniquement felon la confîdération qu’il y croit attachée, & fait tout par orientation ; un hommfe fouverainement confiant & dédaigneux, qui méprife les affaires & ceux qui les traitent, le Gouvernement & les Miniftres, les Ouvrages & les Auteurs ; qui se perfuade que toutes ces chofes ne méritent pas qu’il s’y applique, & n’estime rien de folide que d’avoir de bonnes fortunes ou le don de dire des riens ; qui prétend néanmoins à tout, & parle de tout fans pudeur ; en