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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/217

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qu’il en fera gloire ; mais fi. cette femme le trompe lui-même, qu’il n’en foir pas aimé, quoiqu’amoureux, & que cependant il croye l’être ; s’il découvre la vérité, & que cette femme infidéle Te donnoit par goût à un autre, lorfqu’elle se faifoit payer à lui de fes rigueurs, sa défaite & sa confufion ne se pourront pas exprimer ; & on le verra pâlir à table fans caufe apparente, dès qu’un mot jetté au hazard lui rapprochera cette idée.

Un autre rougit d’aimer son efclave qui a des vertus ; & se donne publiquement pour le poffefleur d’une femme fans mérite, que même il n’a pas. Ainfi on affiche des vices effestifs, & si de certaines foiblefles pardonnables venoient à paroître, on s’en trouveroit accablé.

Je ne fais pas ces réflexions pour encourager les gens bas, car