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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/231

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le plus d’admiration, pour répondre à une critique que j’en avois faite. Engagé par-là à relire fes meilleures Tragédies, j’y trouvai fans peine les rares beautés que m’avoit indiquées M. de Voltaire. Je ne m’y étxxs pas arrêté en lifant autrefois Corneille, refroidi ou prévenu par fes défauts, & né, felon toute apparence, moins fenfible au caractere de fes perfestions. Cette nouvelle lumiere me fit craindre de m’être trompé encore fur Racine, & fur les défauts mêmes de Corneille : mais ayant relu l’un & l’autre avec quelque attention, je n’ai pas changé de penfée à cet égard j & voici ce qu’iftne femble de ces hommes illuftres.

Les Héros de Corneille difent fou vent de grandes chofes fans les infpirer : ceux de Racine les infpirent fans les dire. Les uns parlent, & toujours trop, afin de