Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/279

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de cette invention, qui discerne la main des Maîtres, & qui caractérise le génie.

Personne n’a peint les détails avec plus de feu, plus de force, plus d’imagination dans l’expression, qu’on en voit dans ses caracteres. Il est vrai qu’on n’y trouve pas aussi souvent que dans les Écrits de Bossuet & de Pascal de ces traits qui caractérisent non une passion, ou les vices d’un Particulier, mais le genre humain. Ses portraits les plus élevés, ne sont jamais aussi grands que ceux de Fenelon & de Bossuet ; ce qui vient en grande partie de la différence des genres qu’ils ont traités. La Bruyere a crû, ce me semble, qu’on ne pouvoit peindre les hommes assez petits ; & il s’est bien plus attaché à relever leurs ridicules que leur force. Je crois qu’il est permis de présumer qu’il n’avoit ni l’éléva-