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Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/331

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mons à contrôler la nature humaine, pour essayer de nous élever au-dessus de notre espèce, & pour nous enrichir de la considération dont nous tâchons de la dépouiller. Nous sommes si présomptueux que nous croyons pouvoir séparer notre intérêt personnel de celui de l’humanité, & médire du genre humain sans nous commettre. Cette vanité ridicule a rempli les livres des Philosophes d’invectives contre la nature. L’homme est maintenant en disgrace chez tous ceux qui pensent, & c’est à qui le chargera de plus de vices. Mais peut-être est-il sur le point de se relever & de se faire restituer toutes ses vertus ; car la Philosophie a ses modes comme les habits, la Musique & l’Architecture, &c.

CCXX.

Si-tôt qu’une opinion devient commune, il ne faut point d’autre