Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/364

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

merce, & rend les États redoutables.

CCCII.

Les plus grands ouvrages de l’esprit humain, sont très-assurément les moins parfaits. Les loix qui sont la plus belle invention de la raison, n’ont pû assurer le repos des peuples sans diminuer leur liberté.

CCCIII.

Quelle est quelquefois la foiblesse & l’inconséquence des hommes ! Nous nous étonnons de la grossiereté de nos peres, qui regne cependant encore dans le peuple, la plus nombreuse partie de la nation : & nous méprisons en même temps les belles lettres & la culture de l’esprit, le seul avantage qui nous distingue du peuple & de nos ancêtres.

CCCIV.

Le plaisir & l’ostentation l’emportent dans le cœur des grands