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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/129

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Ils auraient devant eux l’après-midi et tout le dimanche pour effectuer les recherches. Un dernier train partait de Pont-Audemer tard dans la soirée. Lesquent lui proposa même de la ramener de nuit à Paris, s’il était nécessaire. Puis, il lui offrit de retenir une chambre à l’hôtel de Vieux-Port.

La jeune fille lui sut gré de cette délicatesse dont il était si peu coutumier et l’en remercia.

Ils se quittèrent les meilleurs amis du monde, radieux l’un et l’autre.

— Je viendrai vous chercher à la gare, dit-il en s’en allant.

La visite de Lesquent laissa la jeune fille dans la joie. Quel contraste avec l’accablement qui avait suivi le départ de Chavanay. Et cependant, ses sentiments n’avaient nullement changé envers son cousin. Au contraire, elle était satisfaite de l’avoir si bien observé pendant tout le temps qu’il avait exposé son projet de recherche du trésor.

« Je saurai me tenir sur mes gardes », se disait-elle encore tandis qu’elle s’apprêtait à se coucher.

Elle avait hâte que la journée du lendemain s’écoulât. Elle était sûre que son patron lui accorderait le samedi matin sans difficulté… Le samedi matin ? Mais elle avait donné rendez-vous à Chavanay à midi. Non, il était impossible qu’elle restât. Ils n’auraient pas trop du samedi après-midi et du dimanche pour essayer de découvrir la cachette. N’aurait-elle pas toute la vie, après la découverte du trésor, pour voir