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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/172

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Ce ne fut qu’en arrivant chez elle que Colette se souvint qu’elle avait accepté que François vienne la voir ce soir-là.

« Pauvre François, ni hier soir ni aujourd’hui, je n’ai pensé à lui. »

Il l’attendait sur le palier et elle fut étonnée de ses premiers mots, après lui avoir dit bonjour :

— Et Chavanay, pas de réaction ?

Colette releva la tête vers son cousin. Je ne l’ai pas vu. Quelle réaction voulez-vous qu’il ait ?

— Il était très monté contre vous avant-hier. Votre duplicité au sujet du château… Je craignais qu’il ne vienne vous faire une scène.

Colette tourna la tête pour essuyer une larme et ouvrit la porte de son petit logis.

Lesquent avait apporté de la charcuterie et des fruits. Il était fort joyeux, plaisantait, racontait sa journée passée à jouir de tous les plaisirs que pouvait offrir Paris.

— J’ai vendu une perle deux cent mille francs et encore le bijoutier a profité de la situation. Ces gens-là sont malins.

Il sautait d’un sujet à l’autre.

— Je vais faire réparer le toit de Grandlieu, puis j’y installerai le chauffage central, je n’ai pas envie de geler l’hiver prochain.

Il faisait maints projets. Un peu plus tard, il demanda :

— Eh bien ! Colette, quand accepterez-vous de devenir châtelaine ? La place est toujours libre, mais il y a tant de jolies femmes à Paris