Page:Vay - L’Église dans l’État.djvu/18

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persuasion dans les consciences ; il fallait abandonner le ciel pour la terre.

Rien ne coûta !

Le but marqué, la théocratie voulut l’atteindre.

À entendre saint Cyprien, l’on dirait que le christianisme repose non pas sur l’accomplissement des devoirs de morale, mais sur une servile obédience aux volontés épiscopales.

Il est curieux et triste à la triste à la fois, en interrogeant l’histoire, de suivre à travers les siècles cette marche incessante de la puissance ecclésiastique ; de surprendre, au milieu des événements politiques, son acheminement progressif, quoique souvent inaperçu ; de voir le clergé réclamer avec tant d’ardeur ces biens que des fidèles lui avaient légués dans les ter-