Page:Veber, Soulié - La Mariotte, 1903.djvu/18

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MALAISÉ

Je n’ai plus d’avoine pour mon cheval. Dites-lui donc qu’il m’en porte un double tantôt.

LOUISON

Bien… Monsieur le docteur… je peux vous le donner tout de suite…

MALAISÉ

Si vous voulez… Tiens ! qui est cette jeune personne ?

LOUISON

Monsieur le docteur ne la remet pas… C’est Marie-Anne Landoche, la Mariotte, qu’on l’appelle.

MALAISÉ

Je me souviens vaguement… qu’est-ce qu’elle a ?

LOUISON, sortant au fond.

Elle pleure parce qu’elle a du chagrin.

LA MARIOTTE, s’essuyant les yeux.

C’est passé !

MALAISÉ

Bon !… C’est vous qui êtes servante chez maître Ledant ?

LA MARIOTTE

Oui, monsieur Malaisé… Je me suis louée là depuis près d’un an… Vous m’avez soignée l’année dernière.

MALAISÉ

Ah ! parfaitement. Vous aviez des nausées, des étourdissements, des spasmes nerveux… Ça a disparu ?

LA MARIOTTE

Ça s’en va… ça revient.

MALAISÉ, plaçant sa main près de la tempe de la Mariotte.

Montrez vos yeux… Ne bougez pas… vous voyez ma main ?

LA MARIOTTE

Non !