Page:Veber, Soulié - La Mariotte, 1903.djvu/21

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qu’on a été un peu poli avec elle, elle s’agrippe à vous, le diable ne l’arracherait pas.

MALAISÉ

C’est une hystérique très caractérisée.

GOURON

Une quoi, que vous dites ?

MALAISÉ

Une hystérique.

GOURON

Qu’est-ce que c’est que ça ?

MALALSÉ

Oh ! ce serait trop long à vous expliquer.

GOURON, inquiet.

Une hystérisque… C’est-il dangereux pour les autres ?

MALAISÉ

Quels autres ?

GOURON

Ceux qui les approchent tout près, dame.

MALAISÉ

Nullement — au contraire.

GOURON, rassuré.

Ah ! bon ! Tout de même, ça m’encourage dans ce que j’ai décidé. Tenez, monsieur Malaisé, puisque vous êtes là, vous allez me donner une consultation.

MALAISÉ

Volontiers… Votre main… Bien… En effet, le pouls est dur… Tirez la langue… d’où souffrez-vous ?

GOURON

Mais je ne suis pas malade ; et puis, je serais malade, c’est pas vous que j’irais chercher.

MALAISÉ, vexé.

Pourquoi ?