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Page:Veber, Soulié - La Mariotte, 1903.djvu/28

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GOURON, ravi.

Ah !

PAULINE

Alors, tu t’es dépêché d’causer avec les parents… tu pensais qu’une fois consentants ils me forceraient à dire oui.

LEDANT

Ils consentent.

PAULLNE

Mais moi, je ne consente pas !

LEDANT

C’est pas possible ! On a conclu avec le père et la mère Macheux, et il n’y a pas à s’en dédire.

PAULINE

Chez nous, c’est moi qui commande. Comme j’ai décidé que je ne voulais pas de toi… les parents reprennent leur parole et c’est avec Gouron que je me marie.

GOURON

Vrai ! Ils ne s’opposent plus ?

PAULINE

Non ! On nous mariera après la moisson.

GOURON, ravi.

Ah ! ben ! Sacristi ! Si je m’attendais à ça !… En voilà de l’émotion pour une journée… Ah ! ma petite Pauline… ma petite Pauline…

PAULINE, tendant la joue.

Embrasse, va !

LEDANT

Il n’a pas le droit.

GOURON, embrassant Pauline.

Regarde si je n’ai pas le droit… Dis donc, Ledant, j’ai un service à te demander… Veux-tu être mon garçon d’honneur ? (Pauline rit.)