Page:Veber, Soulié - La Mariotte, 1903.djvu/63

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gnée chez nous… tout comme chez toi… Elle ne manquera de rien… Et tu pourras la visiter quand tu voudras…

GOURON

Vous êtes encore un malin de la rue de la Plume ! Vous voudriez la Mariotte, maintenant qu’elle rapporte ? Eh bien ! c’est trop tard ; j’l’ai, j’la garde !

BONFILS

Allons, Gouron, partageons la poire en deux !

GOURON

La poire, ce serait moi, si je partageais.

LEDANT, entrant.

Bien le bonjour.

GOURON

Tenez, en v’là encore un qui a reniflé l’odeur de l’argent.

LEDANT, rogue.

Eh bien ! Comment qu’elle va, Marie-Anne ?

GOURON

Pas mal. Et toi ?

LEDANT

Si elle va pas mal, ça va bien. Elle ne t’embarrassera pas longtemps.

GOURON

Elle ne m’embarrasse pas… loin de là !

LEDANT

Je viens la rechercher…

GOURON

Ah ! Finaud !… Père Bonfils, mettez-y un doigt dans la bouche pour voir s’il vous mordra. T’as causé avec Louison, toi !

LEDANT

Moi ?… Pas du tout !… Pourquoi que je causerais avec Louison ?