Page:Vedel - De l’immobilité étudiée au point de vue de la pathologie.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 19 —

a l’air gai, il semble faire attention à tout ce qui se passe autour de lui. Il peut arriver que cette forme coïncide avec une tête très bien conformée, ce qui est un indice de plus pour se déclarer sur la non existence de l’immobilité ; cependant, il importe beaucoup d’employer tous les moyens possibles, surtout lorsque le diagnostic formulé par le vétérinaire devra être la base de la décision de la justice.

Or cette forme caractérise une immobilité peu accentuée, c’est-à-dire que les lésions existant dans le cerveau ne sont pas suffisantes pour faire perdre à l’animal ses facultés pour toujours, car, en effet, il y a des moments où n’étant pas sous l’influence des causes excitantes, il doit présenter l’état d’hébétude, et pour le constater il ne suffit le plus souvent que d’entrer seul dans l’écurie, d’en fermer les portes et d’y rester en faisant le moins de bruit possible. L’animal n’étant plus distrait, ne tarde pas à reprendre l’état de somnolence qu’il n’avait perdu que momentanément. Une fois ce symptôme aperçu, il ne suffit pas à lui seul pour déclarer l’existence de l’immobilité, et il faut au moins constater l’automatisme, mais on ne tardera pas à le faire produire en soumettant l’animal à l’influence des causes aggravantes que nous connaissons déjà.