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tance cérébrale sans consistance, les grands ventricules remplis d’eau, les plexus choroïdes tuméfiés et souvent remplis de concrétions d’un volume plus ou moins considérable, la glande pituitaire engorgée, la moelle allongée dans la laxité, la dure et la pie mère infiltrées par la présence d’une eau surabondante renfermée entre les deux membranes, la gaîne qui enveloppe les nerfs à leur sortie de l’épine, ainsi que celle qui tapisse l’intérieur du tube vertébral très jaune et très fluide. Dans quelques sujets on trouve les chairs blafardes et sans consistance, le poumon gonflé, le foie engorgé et décoloré, le canal intestinal macéré et rempli d’air, souvent aussi on le voit farci de vers de toute espèce. »

Renault a plusieurs fois aussi constaté l’hydrocéphale chronique sur des autopsies de chevaux immobiles, mais il a observé en même temps que cette accumulation de sérosité dans les ventricules, une diminution du fluide céphalo-rachidien, aussi en conclut-il que l’on ne pourrait regarder l’immobilité comme étant produite par un excès de sérosité dans le canal rachidien, puisque dans les cas d’immobilité qu’il a constatés, cette quantité de liquide était moindre que dans l’état normal. Mais nous pensons que cela ne fait pas grand chose au résultat final, car, en effet, Renault, dans les observations qu’il a faites, peut avoir trouvé la quantité de liquide céphalo-rachidien diminuée, mais l’hydrocéphale interne suffisait à elle seule pour expliquer l’immobilité, tandis