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ques, toutes lésions qui se caractérisent à l’extérieur par des symptômes de corna et d’immobilité, quand elles se développent lentement, et par celles du vertige quand elles se forment avec rapidité.

Les observations qui prouvent qu’il en est ainsi sont nombreuses ; il nous suffira de citer celles de Dupuy, de Schaak, de MM. Leblanc, Bruyant, Mauri et celle toute récente de M. H. Bouley, pour nous prouver que les tumeurs des plexus choroïdes peuvent faire développer les symptômes de l’immobilité.

Nous ne parlerons pas des premières, car elles ont été livrées à la publicité depuis longtemps, et peuvent être connues de tout le monde ; nous nous restreindrons à celles de MM. Mauri et H. Bouley.

Le 3 janvier 1874 on conduisit à l’école de Toulouse un cheval de six ans sans race bien déterminée ; cet animal, soumis à l’examen clinique, présenta les symptômes suivants : station défectueuse, les membres sont rapprochés du centre de gravité, de façon à ce que la base de sustentation soit fortement rétrécie ; difficulté pour exécuter les mouvements de tourner, impossibilité du recul, tête basse, sensibilité émoussée, proéminence des yeux, dilatation de la pupille, amaurose. Lorsqu’on offre du foin à l’animal, on voit que la mastication est très irrégulière et souvent interrompue ; les aliments s’accumulent à l’intérieur de la bouche, il fume la pipe. À l’examen de la bouche on trouva la table dentaire dans un parfait état, ce qui signifiait au moins que la gêne de la mastication ne provenait pas d’une