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Page:Vedel - De l’immobilité étudiée au point de vue de la pathologie.djvu/32

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Les alvéoles formées par ces fi brilles sont remplies par des cellules embryonnaires qui sont en quantité très considérable.

Ils en concluent que ces tumeurs sont formées par du tissu conjonctif de nouvelle formation, ayant la plus grande analogie avec les lymphadénômes.

On voit donc que les tubercules et les cholestéatômes ne sont pas les seules tumeurs qui puissent exister dans les plexus choroïdes et être la cause de l’immobilité. Mais la nature des tumeurs ne modifie en rien la manifestation des symptômes ; elles n’agissent que par leur présence, c’est-à-dire d’une manière purement mécanique, en produisant des délabrements dans la substance cérébrale elle-même.

M. H. Bouley a présenté à la séance du 8 mars 1877 de la Société centrale de médecine vétérinaire, un nouveau cas d’immobilité produite par des tumeurs dont la nature est inconnue.

Il s’agit d’un cheval atteint d’immobilité intermittente et livré à la boucherie de Paris, probablement parce que le propriétaire ne pouvait pas en retirer le service qu’il en attendait. À l’autopsie faite par M. Foucher, inspecteur vétérinaire des abattoirs, on trouva deux tumeurs dans les ventricules latéraux du cerveau ; elles avaient manifestement subi un commencement de calcification et s’étaient développées dans les plexus choroïdes. Dans ce cas il est incontestable que l’immobilité est due à la présence de ces tumeurs dans la substance cérébrale ; ne trouvant pas d’ailleurs autre chose à l’autopsie, on est évi-