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avaient produites, il était trop tard pour les étudier, car le cerveau avait été détruit.

Depuis que cette observation a été publiée par Renault, un grand nombre d’auteurs, et notamment Valisnieri, Leblanc, Damoiseau, MM. Goubaux, Colin et Lafosse, ont trouvé des tumeurs osseuses de la face interne des parois crâniennes sur des autopsies des chevaux qui avaient présenté les symptômes de l’immobilité pendant leur vie. Cependant M. Lafosse dit que les cas qu’il a trouvés coïncidaient toujours avec une mémingo encéphalite chronique.

Le siège de ces tumeurs variait beaucoup, mais dans tous les cas elles déprimaient le cerveau avec ou sans perte de substance, aux points où elles s’étaient développées.

Outre ces lésions, qui sont toutes indépendantes de l’encéphale, il en est qui sont inhérentes au cerveau lui–même ou bien aux membranes qui l’enveloppent ; nous voulons parler, en ce qui concerne celles-ci, des épaississements de la dure-mère, des exsudats, de la pie-mère, des fausses membranes de l’arachnoïde ; et en ce qui concerne la substance cérébrale elle-même, on a signalé son ramollissement, des exsudations séreuses ou sanguines, ou purulentes dans sa trame, toutes lésions qui peuvent en effet exister dans la méningo encéphalite chronique. Il ne faut pas ignorer que les symptômes de cette dernière affection ont une grande analogie avec ceux de l’immobilité, et que si dans quelques cas de vertige chronique on trouve des paralysies consécutives, très souvent et même dans la