Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 2 - Le cow-boy amoureux, 1948.djvu/15

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Nap remarqua :

— Il vous pesait tant que ça sur les rognons ?

— Oui et davantage.

Ils se sourirent.

Et dans ces deux subtils sourires il y avait deux promesse à la fois voluptueuses et indéfinissables…


CHAPITRE V

LE RANCH AB*10,000


C’était le lendemain.

Il faisait encore noir quand la petite troupe composée des cow-boys du ranch et du posse s’ébranla en direction du nordet.

Baptiste demanda à un cow-boy :

— Où est le gros du troupeau ?

— Dans le corral du trécarré, assemblés là pour la tonte semi-annuelle de la laine.

À son tour Ravelle questionna :

— Combien y a-t-il de moutons ?

— Oh, une dizaine de mille.

— Et d’agneaux du printemps ?

— 5,000 peut-être.

— Fiou ! fit Nap, « SOME » ranch !

Il reprit :

— Mais sommes-nous loin du corral à tondaison ?

— Non, nous serons là dans 15 ou 20 minutes.

Le corral en question se dissimulait derrière une ondulation de la plaine.

Comme ils y arrivaient Baptiste appela :

— Eh, cow-boy-berger !

N’obtenant pas de réponse, il entra dans le corral avec Ravelle.

Celui-ci dit :

— Regardez.

Une couple de douzaines de moutons tournaient en rond.

Incessamment…

Les deux hommes hâtèrent le pas.

Ce tournoiement constant des bêtes ne pouvait signifier

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