Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 3 - Les chevaliers de la nuit, 1948.djvu/8

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— Autre chose ?

— Ah oui, c’est vrai, j’ai reçu par la voie de l’air et d’un caillou une note étrange qui a défoncé hier un carreau du poste. Je ne sais si c’est une plaisanterie ou non.

— Fais voir.

Baptiste lut :

AU SERGENT ROBITAILLE,

De la police montée du nord-ouest,

PREMIER ET DERNIER AVIS :

Les cowboys en grèves viennent de constituer une troupe fantôme qui a nom les chevaliers de la nuit.

Ces chevaliers n’auront pas peur de frapper ni d’incendier pour que triomphe leur juste cause.

Nous vous avisons, sergent, de demeurer à l’écart de ce conflit.

Sinon ?

Sinon nous vous abattrons comme les autres ennemis de la justice et de l’équité.

LES CHEVALIERS DE LA NUIT.
x x x

Verchères eut une idée.

Il dit :

— Claude ?

— Oui, Baptiste ?

— La loi exige que les ranchers te donnent la liste des noms de leurs cowboys. As-tu cette liste ?

— Oui.

— Et comme ils n’habitent plus les bunkhouses de leurs patrons, ils doivent tous être dans ta bourgade ?

— Évidemment.

— Alors quand les chevaliers de la nuit frapperont, il sera bien facile de les identifier.

— Comment ?

— Tes hommes n’ont qu’à prendre régulièrement dans la soirée les noms des cowboys restés ici, comparer ces noms à tes listes. Ceux qui ne seront pas sur les feuilles de tes constables seront les chevaliers de la nuit. Facile, hein ?

— En effet.

— Alors qu’attends-tu ?

— Attendre ?

— Oui, les chevaliers peuvent fort bien frapper cette nuit. C’est le temps pour toi de commencer le recensement des cowboys.

— C’est bien trop vrai… Churchman… ?

— Oui, Sergent…

— Tu dois être fatigué de ta double randonnée…

— Un peu, je l’avoue.

— Eh bien, avant d’aller te coucher, veux-tu donner à