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Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 4 - La vallée de la mort, 1948.djvu/17

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Verchères dit comiquement :

— À propos, d’où viens-tu, toi ?

— De Toronto.

— Tiens, tiens, la ville des orangistes, des fleurs d’orangers…

Il reprit :

— Quant à toi tu as la fleur dérangée.

Gloria prit bien la craque :

— Ça vaut un 5, dit-elle…

Les derniers accords de la valse s’éteignirent sur une note fausse.

Baptiste applaudit.

Se rendit auprès des musiciens.

Leur donna un deux.

Et dit :

— Encore…

— Une valse ?

— Oui.

Cette fois il dansa avec Betty.

Soudain il dit :

— Ça sent l’orange.

— Hein ? questionna Betty.

— Oui, ça sent l’orangisme…

— Ah, je comprends ; mais qui vous a dit que je venais de Toronto ?

— Mon petit doigt…

Comme il dansait la troisième valse-hésitation avec Josette, il aspira…

…aspira :

— Ça sent donc bien la boucane…

— La fumée, fit Josette, mais je ne sens rien, moi…

J. B. s’écria :

— Je sais ce que c’est, c’est ton antipapisme, qui brûle…

— Mon antipapisme ?

— Oui, Toronto est la capitale des antipapistes protestants. Tu dois venir de là, dis…

— En effet, c’est exact…

Baptiste jongla…

Trois filles de Toronto…

Il y avait là plus qu’une coïncidence…

Plus qu’un hasard.