Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 4 - La vallée de la mort, 1948.djvu/21

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— Comment donc ?

Il n’y a que des pistes de chevaux ferrés. Tu comprends ?

— Oui, évidemment, puisque les indiens ne ferrent pas les sabots de leurs broncos. Que faisons-nous ?

— Nous examinons cette vallée pied par pied.

Ils firent cela.

Découvrirent des traces d’habitation récente.

Même ils trouvèrent un bivouac dont les cendres étaient encore presque chaudes.

Il y avait aussi des bouts de rouleuses.

Des morceaux de jambon.

De bacon.

Des croûtes de pain.

À la fin, Baptiste remarqua :

— Ce sont très certainement des outlaws qui se terraient ici. Ils nous ont vus venir et ont déguerpi.

— Alors ils ne reviendront plus ?

— C’est logique.

J. B. vit alors le totem d’AIGLE ROUGE.

Il dit :

— Allons examiner le monolithe.

Il était évident que le tombeau du chef rebelle avait été violé, car les roches gisaient éparses.

Les deux hommes déménagèrent une cinquantaine de gros cailloux pour finalement s’apercevoir que la tombe était vide.

On avait volé le cadavre d’AIGLE ROUGE.

Pourquoi.

Charlie dit :

— Je n’y comprends rien…

— Et toi, J. B. ? ajouta-t-il.

— Cela me surprend, mais je crois que je puis ajuster ce vol de cadavre à la théorie que je me suis faite…

— Quoi ?

— Je croyais que nous avions affaire à un criminel de fort calibre ; je me trompais, c’est probablement un fou dangereux, d’une incomparable astuce, qu’il va nous falloir abattre.

— Un fou à la tête d’une bande d’outlaws ?

— Oui, il n’est d’ailleurs point rare de voir la folie alliée