Page:Verdi-Aïda.djvu/38

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O mon pays, je ne dois plus te voir ! O frais vallons, grands bois où dans un rêve, Mon cœur s’était bercé d’un tendre espoir, Quand de l’amour le songe heureux s’achève, O mon pays, je ne dois plus te voir ! Aïda est plongée dans sa douleur — Elle entend marcher et se lève croyant voir Radamès. Elle aperçoit Amonasro.


Amonasro — Aida.

AÏDA Ciel ! mon père !

AMON. Aïda, le moment est suprême ! Rien n’échappe à mes yeux. Ton cœur brûle d’amour pour Radamès ! Il t’aime, Tu l’attends en ces lieux ! Des Pharaons la fille est ta rivale ; Race infâme, abhorrée, à tous les miens fatale !

AÏDA Je suis en leur pouvoir, moi, la fille d’un roi !


AMON. En leur pouvoir ? non, la vengeance Est prochaine, crois-moi ! Oui, tu vaincras ta rivale ! Puissance, Patrie, amour, tout est à toi ! Tu reverras cette terre bénie, Nos frais vallons, les temples de nos dieux.