Page:Verdi-Aïda.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ûr asile. Là, parmi les bois tout en fleurs, Nous oublierons sans crainte, Dans une extase sainte, La terre et ses douleurs !

RAD [avec transport] Sur la terre étrangère Il faudrait fuir tous deux !… Fuir l’Égypte si chère, Les temples de nos dieux !… Cette cité riante, Berceau de nos amours, De ma gloire naissante La quitter pour toujours !…

AÏDA Viens ! l’amour comblera les vœux De nos âmes sincères ! Dans d’autres sanctuaires, Servons les mêmes dieux. Fuyons !…

RAD [hésitant] Chère Aïda !…

AÏDA Viens ! ah ! si tu m’aimais…

RAD Que dis-tu ?

AÏDA Non !

RAD Quel mortel, quel dieux même Aima jamais de cet amour extrême…