AÏDA J’avais d’avance Deviné leur sentence, Dans ce tombeau pour toi prêt à s’ouvrir J’ai pénétré furtive, et sous la voûte Où nul ne nous écoute Auprès de toi, la mort sera douce !
RAD Mourir ! Mourir ! ô toi si belle !…… Mourir ! ô loi cruelle…… Quand pour toi l’existence à peine s’ouvre-t-elle ! Quand l’amour doit charmer ton cœur ! Dans mon malheur Quoi ! tu devrais me suivre ! Non ! tu vivras… car, moi, je t’aime… tu dois vivre.
AÏDA Vois ! déjà l’ange de la mort A déployé son aile, De la vie éternelle Il nous montre le port. Pour nous s’est entrouvert le ciel, Là, toute la douleur cesse, Là, commence l’ivresse De l’amour éternel ! [On entend le chant des prêtres réunis dans le temple.]
AÏDA Quel chant lugubre !…
RAD C’est le chant du sanctuaire…
AÏDA C’est notre hymne de mort ?…
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