Par MM. | ||
Henri VERGNE Professeur à l’École Centrale des Arts et Manufactures |
et |
Jean VILLEY Professeur à la Faculté des Sciences de Paris |
1. État d’un système fluide. — Les systèmes fluides auxquels se limite la présente étude sont caractérisés par la mobilité des molécules, qui peuvent se déplacer en tous sens les unes par rapport aux autres.
L’agitation thermique désordonnée des molécules tend évidemment vers l’état le plus probable, qui est une distribution homogène de ces molécules dans l’espace qu’elles ont la liberté d’occuper, du moins si l’on envisage le cas où elles ne sont soumises, dans cet espace où elles s’agitent, à aucune force extérieure capable de créer des directions privilégiées et d’imposer des hétérogénéités de distribution. À ces systèmes fluides s’opposent les systèmes solides dans lesquels les positions moyennes des diverses molécules (ou des atomes) ont des distances mutuelles invariables, et où l’agitation thermique, réduite à des vibrations de chaque élément autour de sa position moyenne, n’impose plus l’homogénéité de la composition matérielle. Nous ne les étudierons pas ici.