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Page:Vergne - Les Variations de l’équilibre thermodynamique.djvu/86

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H. VERGNE ET J. VILLEY.


d’équilibre C et C’. Ces deux titres encadrent bien, comme il convient, le titre global brut du mélange initial.

Les deux domaines du plan qui sont séparés de cette aire d’hétérogénéité par l’une et l’autre courbes d’équilibre C et C’ correspondent aux états homogènes liquide ou gazeux (une seule phase, système bivariant, la pression étant imposée, on peut se donner la température et le titre). Il est évident que c’est le domaine inférieur (températures basses) qui correspond au liquide, et le domaine supérieur (températures élevées) qui correspond à la vapeur.

On voit sur la figure 15 que si l’on part d’un point figuratif K représentant à température élevée le système sous une phase unique vapeur mixte titre et si l’on refroidit, cette vapeur commencera à se condenser à la température du point N’ de la courbe C’, et la première gouttelette liquide condensée aura la composition indiquée par le point N de la courbe C ; la condensation se poursuivant, la température baissera progressivement jusqu’en , tandis que les points figuratifs de la phase gazeuse et de la phase liquide décriront respectivement les arcs N’P’ et NP des courbes C’ et C. À cette température la condensation est achevée, la dernière bulle de vapeur qui disparaît est représentée par le point P’, et la phase liquide restant seule est représentée par le point P, qui correspond bien au titre dont on est parti. À toute température intermédiaire entre et , les titres des deux phases en présence (points M et M’) encadrent comme il convient, le titre initial Le liquide P peut être ensuite refroidi suivant la verticale PH.

Inversement, si l’on était parti d’un mélange liquide de titre représenté par le point H, en le chauffant progressivement on l’aurait vaporisé entièrement (point figuratif K) en repassant en sens inverse par tous les états intermédiaires ; la vaporisation aurait commencé à la température pour s’achever à la température

Ainsi, pour les mélanges doubles, les phénomènes de condensation ou de vaporisation (sous pression constante ) s’échelonnent sur tout un intervalle de température contrairement à ce qui arrive dans le cas d’un corps pur unique, où ils s’effectuent à température constante.

Les formes représentées sur la figure 15 pour les courbes d’équilibre C et C’ ne sont pas les seules possibles. Il peut arriver (fig. 16 et 17) que l’une d’elle présente un point Q d’ordonnée