Aller au contenu

Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/172

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
170
œuvres de émile verhaeren


Sur les linges, les draps, les taies,
Qu’on sèche à l’air vierge et vermeil,
Pleuvent, partout, le long des haies,
Les ors mobiles du soleil.

Là-bas, au fond des cours, s’allument
Faux et râteaux, coutres et socs ;
Comme de hauts bouquets de plumes
Sur les fumiers luisent les coqs.

Pâques descend sur le village :
Tout est lavé, même l’égout ;
Et l’on suspend l’oiseau en cage,
Près de la porte, à l’ancien clou.