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Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/99

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les villes à pignons
Au cœur des pauvres gens des cours
Et des impasses.


Dès qu’arrive novembre et ses vents fous,

Solidement, on pend au clou,
Près des fenêtres basses,
Leur cage étroite
Comme une boîte.
Et l’on n’entend plus rien, sinon près du plafond,
Leur petit bec qui gratte,
Ou bien leurs sauts légers, de bâton en bâton,

Et le bruit sec de leurs pattes.


Or, voici mai et les concours

Entre ville, village et bourg ;
Et désormais, la vie
Des doux pinsons est asservie
Au dominical branle-bas

Des angoissants combats.


Sur le marché, où se dressent des tentes,

Assis à l’ombre, et pipe aux dents,
Les solennels experts, ornés d’un président
Large et fondamental, attendent ;

Et s’alignent les petites cages en bois,