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Page:Verhaeren - Almanach, 1895.djvu/17

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FÉVRIER

LES ERRANTS




Il est ainsi de pauvres cœurs
avec en eux des lacs de pleurs,
qui sont pâles comme les pierres
d’un cimetière.

Il est ainsi de pauvres dos
plus lourds de peine et de fardeaux
que les toits des cassines brunes
parmi la dune.

Il est ainsi de pauvres mains
comme feuilles sur les chemins,
comme feuilles jaunes et mortes
devant la porte.