Page:Verhaeren - Deux Drames, 1917.djvu/114

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Désignant la porte que DOM BALTHAZAR vient de franchir.

Mon Père ? Soit ! Puisqu’il abandonna lui-même
Son droit ; puisqu’il faillit à son devoir suprême ;
Puisqu’il n’est plus personne, hélas ! parmi vous tous,
Qui soit de ma hauteur ni de ma force, vous,

Désignant THOMAS
Soyez du moins celui auquel le Ciel accorde

De disputer ce cloître aux temps inexorables
Qui vont venir !

THOMAS rend la crosse au prieur (tout cela semble se faire, machinalement)
DOM MARC (resté seul, devant le crucifix)

Qui vont venir ! Du plus profond de ta miséricorde,
Seigneur, sois secourable
Au frère de mon âme, Balthazar.
Toi seul, tu sais la part
Que s’est faite, pour l’avenir
Et pour le ciel, son repentir ;
Seigneur, assiste-le, à l’heure
Où les hommes lui sont fureur,